Dans le cadre de ses activités visant à valoriser les flux de biodéchets, Prevent Waste Alliance a lancé un projet de développement de la technologie de la mouche soldat noire (Black Soldier Fly, BSF) dans trois pays africains : l'Ouganda, l'Éthiopie et la Côte d'Ivoire. Ce projet conjoint est mis en œuvre Africa Circular en collaboration avec d'autres partenaires, dont Trinomics, Eclose et EAWAG, et est financé par la GIZ ainsi que par la Coalition pour le climat et l'air pur (CCAC).
L'équipe du projet est chargée d'élaborer un guide à l'intention des opérateurs de BSF et une méthodologie générale pour évaluer la faisabilité des BSF, qui seront pilotés, testés et prototypés dans les pays cibles. Un autre objectif clé est de recueillir et de reproduire les meilleures pratiques et les enseignements tirés dans les pays africains.
Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le projet vise à assurer la sécurité alimentaire, à créer des moyens de subsistance, à autonomiser les femmes et les jeunes et à relever les défis liés à l'environnement et à la gestion des déchets. L'objectif est de jeter les bases de futures initiatives de BSF dans les pays sélectionnés, en favorisant des conditions institutionnelles et économiques favorables, en renforçant la coopération entre les parties prenantes et en intégrant l'agriculture BSF basée sur les déchets. Le projet vise à sensibiliser, à améliorer les connaissances et les compétences liées au traitement des déchets par BSF, à identifier les domaines de mise en œuvre dans les pays sélectionnés et à plaider en faveur de l'intégration de la technologie BSF dans les politiques de gestion des déchets, les stratégies de réduction des émissions de carbone et les objectifs nationaux d'atténuation du changement climatique.
Ce projet pluriannuel a débuté en février 2024 et devrait s'achever d'ici 2025. Dans un premier temps, des ateliers de lancement ont été organisés dans chacun des pays, réunissant les parties prenantes concernées afin d'explorer les opportunités, d'identifier les écosystèmes favorables existants, y compris les cadres politiques et législatifs, et de combler les lacunes en matière de capacités d'infrastructure et de compétences techniques pour une production optimale.
Les ateliers ont également permis de discuter de la manière dont la technologie BSF pourrait s'aligner sur les initiatives de compostage existantes, d'analyser le flux de déchets issus de la transformation des aliments (par exemple, brasserie, déchets laitiers, usines de jus) et de concevoir un modèle commercial réalisable.
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